German ARCE ROSS. Paris, avril 1996.
Référence bibliografique : ARCE ROSS, German, « Sur le Plus Un »[1996], Nouvelle psychopathologie et psychanalyse. PsychanalyseVideoBlog.com, Paris, 2012.
Le cartel a été conçu comme un « petit groupe »[1] où un « travail de base » sera effectué avec l’objectif que toute production individuelle rencontre « les conditions de critique et de contrôle »[2] dans l’École. À savoir que toute production du cartel ait comme point de perspective le coeur de l’École. En effet, ce groupe permettra qu’une «praxis de la théorie » et de l’expérience psychanalytique constitue le travail de base de l’École. Le cartel est ainsi encadré par les besoins de l’avancement de la doctrine dans le champ freudien et vise les fondements mêmes de l’École.
Cependant, le cartel ne se réduit pas à être un simple groupe de travail, selon une modalité universitaire par exemple, il n’est pas non plus un groupe psychothérapeutique, selon le modèle de celui de Bion par exemple, et pourtant le cartel rencontre, tôt ou tard, aussi bien le besoin de l’étude théorique, que les phénomènes (psychothérapeutiques ou pas) d’un psychodrame par exemple. On peut dire que le travail de cartel oscille entre le discours universitaire et le discours hystérique, entre souhait de maîtrise d’un savoir (ou par le savoir) et phénomènes de collectivisation. Le Plus Un serait alors sollicité à occuper un rôle essentiel dans ce qui serait un apprentissage, à la limite, malgré lui, et aussi à venir supporter le lien entre chaque participant et l’École. Deux appels, deux rôles donc.
Comme cartellisant, j’ai eu la possibilité d’inscrire mon travail au sein de l’École, avant même d’être membre. Le simple fait de produire un travail en cartel permet au participant de faire partie de l’effort doctrinaire de l’École. En tant que Plus Un, le lien à l’École doit être plus net car, plus que l’exigence d’apporter une production individuelle, il y a le rôle de critique et de contrôle de la production de chaque participant. Par quelles modalités ?
Le Plus Un doit être apte à questionner les points essentiels du thème de chaque cartellisant, ainsi que les rapports subjectifs de celui-ci avec son propre thème. Il doit permettre la circularité de l’exposition. Il doit fomenter l’engagement de chaque participant vis-à-vis de l’effort de l’École. Et être attentif aux presque inévitables phénomènes de groupe et y faire face. Dans ce sens, il me semble qu’une expérience des groupes Bion ou du rôle des agents thérapeutiques ou auxiliaires en psychodrame pourrait être également bien utile.
German ARCE ROSS. Paris, le 13 avril 1996
Notes
1 LACAN, J. «Acte de fondation» (1964), in: Annuaire et textes statutaires ECF-ACF, 1995, p. 125.
2 Ibid., p. 126.
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